Vos élus ont été consultés, mercredi 10 septembre 2025, sur le projet d’externalisation partielle du traitement des successions grand public (GP) vers CA CHEQUES. Ils ont mis en avant, dans leur déclaration, les éléments suivants.
Des salariés en stress chronique
Sur l’ensemble de l’unité métier, les salariés évoquent un stress important et une pression externe des héritiers, des notaires, … Ils décrivent un sentiment de qualité empêchée. Cette situation nocive a été relevée par la médecine du travail de St Quentin dans son alerte collective sur les risques psychosociaux au sein de l’UM Successions de St Quentin.
La principale préoccupation des salariés de l’UM successions est le dimensionnement de l’équipe face à la charge de travail. Beaucoup déplorent le non-remplacement des départs, notamment les départs en retraite, et redoutent, au vu des prochains prévus, de nouvelles suppressions de poste. Les élus alertent la Direction sur les risques pour la santé de ces salariés du fait de la surcharge de travail.
Des interrogations qui demeurent
Le projet d’externalisation partielle consiste à confier à CA Chèques, filiale du Crédit Agricole, le traitement des successions GP susceptibles d’être gérées selon la procédure « porte-fort ». L’effectif des équipes GP serait réduit de 40%, alors qu’elles auraient à gérer le stock, gérer un tiers des nouveaux dossiers et former les collègues de CA Chèques.
Des interrogations demeurent quant à la prise en charge de certains dossiers par CA Chèques (héritiers non identifiées, présence d’un coffre-fort, …). Des salariés GP de St Quentin seraient contraints de rejoindre la cellule CNR, leur poste disparaissant. Or, début 2024, le CSEC avait été consulté sur l’arrêt de cette cellule et avait émis un avis défavorable. Les changements incessants d’organisation du travail et les retours en arrière ne peuvent que générer un perte de confiance dans les décisions de la direction.
La qualité de service en risque
Les élus estiment que l’économie espérée par LCL, sur ce projet, ne mérite pas de confier une partie des dossiers à CA Chèques qui, à ce jour, ne gère pas cette activité. Le service rendu aux héritiers pourrait en pâtir, entrainant l’altération de l’image de LCL. Cela va à l’encontre de l’objectif de qualité de service que nous devons à nos clients.
Pour toutes ces raisons, les élus expriment un avis défavorable sur ce projet d’externalisation.
Des mesures à mettre en œuvre rapidement
En ce qui concerne les conditions de travail dégradées, exposant la santé des salariés à des risques graves, les élus ont pris bonne note des engagements annoncés ce jour par la Direction mais considèrent qu’ils sont insuffisants. Aussi, les élus demandent que les mesures suivantes soient prises rapidement :
- La réalisation d’une réelle évaluation de la charge de travail,
- La révision à la baisse de la métrique de 800 dossiers/salariés,
- La prise en compte du temps de travail du salarié et de tous les dossiers dans cette métrique,
- Le renforcement des effectifs CDI,
- L’engagement de la direction sur le remplacement des personnes en CDI ayant plus de 60 ans et concernées par un départ potentiel à la retraite entre 62 et 63 ans,
- La mise à jour de la documentation décrivant l’ensemble des procédures de l’activité CNR.