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NAO bancaires 2026 : il faut poursuivre la revalorisation des salaires chez LCL

Même si le contexte économique et politique français reste sensible, le SNB/CFE-CGC demande la poursuite de la revalorisation des salaires chez LCL avec notamment :

  • Une enveloppe conséquente destinée aux mesures salariales individuelles ;
  • Une prime de partage de la valeur (PPV) pour tous ;
  • Une augmentation de la part « employeur » à la cotisation à notre mutuelle.

Ces mesures sont nécessaire car, pour le SNB/CFE-CGC, c’est bien au moment où l’entreprise se transforme qu’elle a le plus besoin de motiver ses collaborateurs.

Quelles perspectives d’augmentations en 2026 ?

En France, les entreprises ne sont plus poussées par l’inflation ou la forte pression du marché de l’emploi pour valider des revalorisations générales des salaires, alors qu’en parallèle l’activité économique est moins dynamique.

L’étude People Base CBM (*) prévoit des perspectives d’augmentation plus faibles en 2026 par rapport aux années précédentes. Les hausses de salaire généralisées devraient perdre du terrain au profit d’augmentations individuelles et ciblées. Ainsi, moins de la moitié des entreprises interrogées prévoient une augmentation générale en 2026.

Enfin, le taux moyen d’augmentation individuelle prévue en 2026 par les sociétés est bien plus élevé pour les augmentations individuelles (1,79%) que pour les augmentations générales (0,91%).

Quelle tendance pour la banque ? 

Globalement, les NAO bancaires pour 2026 semblent marquées par un équilibre fragile : d’un côté, les banques cherchent à maîtriser leurs coûts en limitant les hausses collectives ; de l’autre, le SNB/CFE-CGC, syndicat majoritaire du secteur, cherche à préserver le pouvoir d’achat.

À ce stade, les perspectives salariales dans la banque pour 2026 n’annoncent pas un renouveau spectaculaire, mais plutôt une stabilisation prudente ; une stratégie qui vise à concilier performance financière des établissements et reconnaissance des collaborateurs, dans un environnement économique incertain.

Le SNB/CFE-CGC sera donc particulièrement attentif à la défense du pouvoir d’achat de nos collègues chez LCL.

Des augmentations ciblées pour les banques AFB 

Comme a son habitude, BNP PARIBAS a ouvert le bal des négociations. Elle a réussi à conclure un accord NAO pour 2026 sans augmentation collective mais avec un budget d’augmentations individuelles équivalent à 2 % de la masse salariale, accompagné d’une prime de partage de la valeur qui sera versée en février 2026 : 1 300 € jusqu’à 60 000 € de revenus et 1 000 € pour les salaires compris entre 60 001 € et 100 000 €. En outre, la direction de la banque envisage d’augmenter sa part de cotisation à la mutuelle (de 56,6 % à environ 69 %) et consacre 5 millions d’euros à des mesures en faveur de l’égalité professionnelle femmes-hommes.

Globalement, les mesures négociées chez BNP PARIBAS constituent une légère amélioration par rapport à 2025. Les syndicats représentatifs de BNP PARIBAS (SNB/CFE-CGC et CFDT) ont donc décidé, le 22 octobre 2025, de signer la proposition d’accord.

Encore quelques mesures générales chez les mutualistes

Le groupe mutualiste CREDIT MUTUEL ALLIANCE a signé, avec les syndicats, un accord salarial prévoyant une hausse générale de 1 % en 2026 avec un minimum de 500 euros d’augmentation annuelle brute. Une enveloppe pour des augmentations individuelles (1,7 %) et un abondement au plan d’épargne viennent en complément de ces mesures.

Du côté des Caisses régionales du CREDIT AGRICOLE, la direction a proposé une augmentation générale de 0,44 % en moyenne, en deçà des 0,53 % accordés en 2025.

Ce qu’il faut retenir

Les premières orientations des NAO 2026 dans la banque confirment une année placée sous le signe de la modération salariale malgré des résultats financiers en hausse constante. Dans un environnement économique incertain, les Directions cherchent avant tout à stabiliser les coûts tout en maintenant un minimum de progression pour les collaborateurs.

Pour le SNB/CFE-CGC, tout l’enjeu est de savoir si ces équilibres suffiront à préserver le pouvoir d’achat et la motivation des salariés dans un secteur où les transformations — technologiques, réglementaires, commerciales — continuent de s’accélérer.

(*) Analyse menée entre le 1er et le 16 octobre 2025 sur 568 entreprises françaises employant au total plus de 650 000 salariés.