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Le Burn out

Burn-out : savoir dire stop avant l’épuisement

Le burn-out, ce n’est pas qu’une expression à la mode. C’est une réalité qui touche de plus en plus de salariés, tous métiers confondus. Selon une enquête de l’IFOP (*), 3 salariés français sur 10 déclarent avoir déjà fait un burn-out à cause du travail dans les 5 dernières années. Un chiffre qui en dit long sur la pression ressentie dans le monde professionnel.

Mais comment reconnaître qu’on est en train de « brûler la mèche » ? Et surtout, comment réagir avant qu’il ne soit trop tard ?

Repérer les signaux d’alerte

Le burn-out s’installe doucement, souvent sans qu’on s’en rende compte. Tout commence par une fatigue qu’on pense passagère, des insomnies, des maux de tête, un sentiment d’être « à bout ». On se dit que ça ira mieux après le week-end. Mais les symptômes persistent.

Peu à peu, le plaisir au travail s’éteint, la motivation chute, les émotions se figent. Certains salariés parlent d’une sensation de vide ou de déconnexion complète avec leur poste.

Le bon réflexe ? Consulter son médecin traitant dès que l’on sent que la fatigue devient chronique ou que l’on ne se reconnaît plus. Il pourra établir un diagnostic, proposer un arrêt de travail et orienter vers un professionnel de santé mentale.

Se soigner, vraiment

Un burn-out ne se règle pas avec quelques jours de repos. Il faut du temps, du recul et de l’accompagnement.

L’arrêt de travail permet au corps et à l’esprit de souffler. Il est crucial de couper les liens avec le travail pendant cette période, même si la tentation de « jeter un œil aux mails » persiste.

Un suivi psychologique aide ensuite à comprendre ce qui a mené à l’épuisement : surcharge de travail, perfectionnisme, manque de reconnaissance… Le but est de retrouver confiance en soi, de redéfinir ses priorités et de poser des limites plus claires.

Certaines activités comme la marche, la méditation, ou la sophrologie peuvent aussi favoriser la récupération.

Préparer le retour sans précipitation

Revenir au travail après un burn-out se prépare. Le médecin du travail peut proposer une reprise progressive ou un aménagement du poste. C’est aussi le moment d’échanger avec sa hiérarchie pour rééquilibrer la charge ou clarifier les attentes.

Le plus important est d’éviter de retomber dans les anciens schémas : vouloir « prouver » qu’on va bien ou qu’on peut tout gérer.

À retenir :

Le burn-out n’est pas un signe de faiblesse, mais un signal d’alarme. L’écouter, se faire aider et oser poser ses limites, c’est déjà un premier pas vers la guérison — et vers un rapport au travail plus sain et plus durable.

(*) Enquête de février 2025 sur la santé mentale au travail menée par l’IFOP pour MOKA.CARE et le GHU Paris à télécharger ci-dessous :